Randonnée à la Sainte-Baume — sur les traces de Marie-Madeleine
Ce matin-là, le rendez-vous était fixé pour une randonnée au rocher de Roquebrune-sur-Argens. Mais avec le Roc d’Azur et l’affluence attendue, il a fallu improviser. Après quelques échanges, la décision est prise : cap sur la Sainte-Baume, un massif emblématique, chargé d’histoire et de spiritualité.
Nous arrivons au pied de la montagne en début de matinée, sous un ciel limpide. L’air est frais, presque mystique, et une légère brume flotte encore dans les sous-bois. Le sentier débute en douceur, serpentant au milieu d’une forêt ancienne, dense et ombragée. Les chênes et les hêtres forment une voûte protectrice, et on ressent rapidement cette atmosphère particulière, presque sacrée, propre à la Sainte-Baume.
Après une belle montée, nous atteignons la grotte de Marie-Madeleine. Le lieu impose le silence : creusée dans la falaise, la grotte dégage une puissance spirituelle rare. Quelques pèlerins prient, d’autres observent simplement le panorama sur la plaine de l’Arc, baignée de lumière. On prend le temps de souffler, de contempler, puis on repart vers le sommet.
La montée finale vers le col et la chapelle Saint Pilon se fait plus raide, mais la vue en vaut la peine. Là-haut, le vent balaie les crêtes et dévoile un panorama grandiose : la Méditerranée au sud, les Alpes au nord, et une impression d’être suspendu entre ciel et terre.
Le retour se fait par un petit sentier en bordure de falaise, magnifique mais un peu vertigineux par endroits. Le chemin s’enfonce ensuite de nouveau dans la forêt, baignée de lumière dorée de fin d’après-midi. L’ambiance est paisible, ponctuée par le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles.
Arrivés au parking, on a tous le même sourire : la randonnée improvisée s’est transformée en une journée magique, entre nature, patrimoine et sérénité. Un itinéraire choisi par hasard, mais qui restera sans doute comme un de nos plus beaux moments de marche de l’année.
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