Sous un soleil éclatant, la journée commence au parking du Boréon. L’air est vif, les sommets scintillent au loin. Avant même de chausser les raquettes, une petite aventure : il faut installer les chaînes sur le minibus pour grimper jusqu’au point de départ le plus haut.
Quelques minutes de manœuvres, les doigts un peu engourdis, puis le véhicule accroche enfin la route verglacée. L’ambiance est bonne, presque joyeuse : la journée s’annonce superbe.
La montée vers le col de Salèse se fait tranquillement, dans un silence d’hiver seulement troublé par le crissement de la neige sous les pas. Le soleil illumine les clairières, et sur les pentes immaculées apparaissent des traces de chamois et de lièvres variables, légères signatures de la faune qui observe discrètement les randonneurs.
Le parcours serpente entre forêts de mélèzes et zones plus ouvertes, avec le col qui se rapproche doucement.
À l’heure du déjeuner, on s’installe au soleil. Vue splendide sur les hauts sommets de la Vésubie, leurs arêtes découpées contrastant avec l’immense manteau blanc qui les enveloppe. Le guide sort alors une surprise bienvenue : un vin chaud brûlant, parfumé et réconfortant. À cette altitude, il réchauffe les mains et le cœur. On prend le temps, on savoure, on respire.
La descente commence dans une poudreuse légère, vierge de toute trace. On avance en douceur, traçant notre propre chemin dans cette neige légère qui s’envole autour des jambes. Devant nous, les reliefs s’arrondissent et les arbres se font plus espacés.
On rejoint enfin le Lac des Adus, calme et endormi sous son manteau blanc. À côté, le petit refuge veille dans l’ombre, posé dans cet écrin silencieux de neige. Quelques photos, quelques minutes de contemplation, puis la randonnée s’achève, avec la satisfaction d’une journée splendide, intense et douce à la fois.
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